Huit cent millions (800 000 000), c’est le montant à verser au trésor public comme caution pour prendre part à la prochaine élection présidentielle. Ainsi en a décidé le président de la CENI qui a aussi plafonné les dépenses liées à la campagne à 20 milliards ce mardi 18 août. Le chef de file de l’opposition estime qu’ au regard de la situation du pays, le coût est trop élevé.
Mamadou Sylla estime que la Commission Électorale Nationale Indépendante doit revoir à la baisse ce montant. Car le pays traverse une crise sanitaire depuis des mois.« Lorsqu’on regarde le contexte dans lequel on se trouve aujourd’hui, 800 millions c’est quand même trop comme caution. Depuis les dernières élections législatives, les gens se cherchent. Personne ne travaille aujourd’hui. Il n’y a pas d’affaires qui tournent, rien. Il y a des partis qui ont beaucoup dépensé lors des législatives. Ces dépenses n’ont pas été retournées encore. On a demandé à ces partis déposer leur dossier, ce qui a été fait, mais jusqu’à maintenant, ils n’ont pas été remboursés. Cela veut dire que le temps est très dur pour tout le monde, notamment pour les partis politiques, à cause du Coronavirus qui est en train de bloquer tout avec l’Etat d’urgence qui a été prolongée pour un mois encore…», a déclaré le président de l’Union Démocratique de Guinée au micro de nos confrères d’Africaguinee.
Pour l’heure, la CENI continue de dérouler son calendrier malgré les contestations de l’opposition guinéenne selon laquelle le fichier électoral n’est pas encore assaisni. Les opposants ne veulent pas non plus entendre parler d’une candidature du président Condé pour un troisième mandat.
Mamadou Bhoye Bah