La ville de Kankan a été le théâtre de manifestations ce mardi 1er septembre 2020. D’abord celle du mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée et ses contre-manifestant. Puis celle des étudiants dont le bébé de leur camarade a été tué accidentellement par des agents lors d’un contrôle de port de bavettes.
La manifestation des jeunes qui réclament la construction d’un barrage hydroélectrique pour la région n’a pas connu ses succès habituels sur le plan de la mobilisation à juste titre. Car des contre-manifestants étaient engagés pour leur barrer la route avec l’aide des forces de l’ordre. Malheureusement, un mort a été enregistré dans les rangs des ces contre-manifestants. Il s’agit d’un syndicaliste. Il a trouvé la mort suite à un accident selon les informations.
Des biens de gens supposés appartenir au mouvement citoyen pour l’électrification de la Haute Guinée ont été détruits par les contre-manifestants qui seraient des inconditionnels du RPG Arc-en-ciel, le parti au pouvoir.
Un peu plus tard, ce sont les étudiants de l’université Julus N’yéréré de Kankan qui se sont invités dans la danse. Eux, ils sont sortis réclamer justice pour le bébé de leur camarade qui a trouvé la mort lundi soir suite à un accident provoqué par des agents de maintien d’ordre. Pancartes en mains, ils se sont rendus au gouvernorat de la ville pour demander aux autorités de trouver et punir les responsables de la mort du bébé.
Le fief du parti au pouvoir est loin de connaître la tranquillité si la construction du barrage hydroélectrique n’est pas entamée jure le porte-parole des jeunes manifestants. Mamoudou Kaba assure que les jeunesse a désormais pris conscience et sait que les groupes électrogènes envoyés là-bas ne sont pas une solution. D’ailleurs certains sont déjà tombés en panne conclut-il.
Bhoye Bah