Des dizaines de miliciens Codeco ont circulé dans la ville de Bunia, en Ituri, ce vendredi matin. Ils étaient venus pour demander la libération de leurs collègues détenus et sont restés quelques heures autour de la prison, avant de commencer à se retirer.
Très tôt ce vendredi matin, ces miliciens se sont infiltrés dans les quartiers sud de la ville où ils ont – dit-on – des partisans. Ces miliciens étaient regroupés à une dizaine de kilomètres de la ville, ils avaient promis de déposer les armes et attendaient leur prise en charge, disaient-ils, par un processus de désarmement et de réinsertion. Ils exigeaient aussi, et ce matin encore, la libération de leurs camarades détenus à la prison de Bunia. C’est d’ailleurs là qu’ils se sont rendus ce matin sous escorte des forces de sécurité, rapportent des témoins.
Un officiel assure que les miliciens ont trompé la vigilance des forces armées en assurant qu’ils voulaient déposer les armes. On ne sait pas, pour le moment, si leur revendication a été satisfaite. Des négociations ont été engagées avec les autorités, confirme-t-on de plusieurs sources, ce qui a pour l’instant permis d’aboutir à leur retrait des environs de la prison.
La Monusco n’est pas intervenue, mais elle avait mis ses troupes en état d’alerte. Il faut dire que cet épisode intervient après les déclarations de sa cheffe Leila Zerrougui. La représentante spéciale avait fustigé la signature d’accord avec des groupes armés incluant l’amnistie et leur intégration au sein des FARDC. Elle avait assuré que les bailleurs de fonds, comme la Monusco, n’étaient plus prêts à investir dans ce type de programme.
Des négociations en ce sens ont pourtant été engagées entre le gouvernement et plusieurs groupes en Ituri, dont la Codeco. Les combattants attendent depuis plusieurs mois leur prise en charge dans un programme DDR.
rfi.fr