En Guinée, alors que la Céni vient de proclamer Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle dès le premier tour avec 59,51% des voix, au moins trois nouvelles personnes ont perdu la vie dans des affrontements samedi, ce qui porte à dix-huit morts le bilan des violences post-électorales depuis le scrutin de dimanche dernier. Il pourrait être bien plus lourd, l’opposition dénombre, elle, une trentaine de victimes. Face à la situation, une « mission de diplomatie préventive » est attendue à Conakry pour tenter d’apaiser les tensions.
Selon nos informations, la mission est attendue entre ce dimanche et mardi 27 à Conakry. Elle serait composée du président de la Commission de la Cédéao Jean-Claude Kassi Brou, de Mohamed Ibn Chambas pour les Nations unies, des commissaires aux affaires politiques de l’Union africaine, Cessouma Minata Samate, et de la Cédéao, le général Francis Behanzin.
En deux jours, elle aura pour mission d’apaiser les tensions alors que le principal opposant Cellou Dalein Diallo, crédité de 33,50% des voix par la Céni, ne reconnait pas les résultats de l’élection qu’il estime avoir remportée.
Il dénonce l’« indifférence coupable » de la part de la communauté internationale. « La répression sauvage en Guinée n’a jamais été condamnée » affirme-t-il. L’UFDG compte donc déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle en présentant les copies des procès-verbaux en sa possession, mais sans se faire trop d’illusion, dit son leader. Celui-ci en appelle donc à la rue, soutenu par
le FNDC qui appelle à de nouvelles manifestations ce lundi.
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