Depuis l’annonce, mardi matin, de la réélection d’Alassane Ouattara avec plus de 94% des suffrages, selon les chiffres provisoires de la Commission électorales, de nouvelles étapes ont été franchies dans le bras de fer politique. Les résidences de plusieurs opposants ont notamment été encerclées par les forces de sécurité. Et ce mercredi matin, la tension n’est pas retombée.
Ce mardi, après l’avoir encerclé, les forces de l’ordre sont entrées dans le domicile de Henri Konan Bédié que l’opposition a proclamé président du Conseil national de transition. Ce mercredi, autour de la résidence le dispositif policier s’est allégé, mais il est toujours impossible pour les visiteurs d’accéder à la maison du président du PDCI. De chaque côté de la rue, des unités de police et de gendarmerie bloquent les accès et demandent aux curieux de circuler.
Henri Konan Bédie se trouve dans sa résidence, selon une source interne. Il se porte bien et devrait recevoir la visite d’ambassadeurs qui ont proposé de venir le rencontrer. Néanmoins, rien de dit qu’il pourront effectivement y accéder.
Des arrestations
Ce mardi soir, il y a eu aussi plusieurs arrestations. Selon un cadre du PDCI au moins une vingtaine de personnes ont été conduites à la préfecture de police, dont Maurice Kakou Guikahué, le numéro deux du parti, et deux sénateurs. Par la suite, au moins 17 personnes ont été transférées dans les locaux de la DST, un service de renseignement ivoirien où elles ont subi un interrogatoire de plusieurs heures. Une source indique qu’elles n‘ont pas subi de violences, et qu’au moins deux d’entre elles auraient été libérées.
Parmi ces personnalités, Philippe Ezalé, l’ancien maire de Grand Bassam, Désirée Damoi, directrice de la boutique du parti ou encore deux avocats du PDCI. Au siège du Parti émocratique, les jeunes responsables tentent de rassembler des informations sur la situation actuelle, mais ce n’est pas chose aisée. Il y a ainsi des interrogations sur la situation judiciaire et la localisation exacte notamment de Maurice Kakou Guikahué.
RFI.fr