Le décès en prison de Roger Bamba continue d’alimenter les débats. A date, deux versions circulent en ce qui concerne les causes de sa mort après avoir été transporté d’urgence à l’hôpital Ignace Deen. Sa famille évoque une cirrhose de foie alors que la famille du défunt parle plutôt de suicide. Pour l’ancien président de l’Institut National Indépendant des Droits Humains, c’est seulement une enquête sérieuse qui pourra situer les gens sur ce dossier.
C’est le troisième cas de mort enregistré à la maison centrale en moins de deux mois. Le cas de Roger Bamba a particulièrement retenu l’attention de l’opinion. Mamady Kaba pense qu’il est important d’ouvrir une enquête.
« Je n’ai pas bien apprécié la défense du Ministère de la Justice qui pense que la solution résiderait dans une autopsie. Je pense qu’il faut aller un peu plus loin. A priori il y a la présomption d’innocence mais il faut chercher à savoir si les conditions de détentions n’ont pas aggravé sa situation sanitaire. Si par exemple il est mort d’une cirrhose de foie comme le dit le ministère, ça veut dire qu’il avait déjà la maladie. Maintenant on va se demander qu’est ce qui s’est passé pour que sa situation s’aggrave brusquement au point qu’il trouve la mort. Il faut une enquête… ».
L’ancien président de l’INIDH ajoute que la Guinée qui occupe la queue du peloton en matière de droits de l’Homme risque de perdre à nouveau des points si le gouvernement ne prend pas des mesures.
Bhoye Bah