Depuis vendredi 18 décembre, une coalition de groupes armés est en mouvement en Centrafrique. Ils se déplacent dans le pays en direction de la capitale Bangui créant de l’insécurité dans plusieurs régions. Après une relative accalmie, ce lundi 21 décembre, les combats ont repris ce mardi.
L’ ambiance était électrique mardi soir à l’hôpital communautaire. Il n’y a pas encore de bilan des combats mais l’ambulance a été vue faisant des allers-retours. Le Mouvement cœurs unis a d’ailleurs publié un communiqué afin de dénoncer « le lâche assassinat de nos vaillants éléments » Le mouvement présidentiel présente ses sincères condoléances aux familles de disparus.
La journée de mardi a en effet été marquée par la reprise des combats. Sur la route principale entre la ville de Boali et de Bossembélé des affrontements ont eu lieu impliquant les éléments de la coalition des groupes armés contre les forces centrafricaines et russes.
Des combats ont notamment lieu dans la ville de Bambari, dans le centre du pays, opposant les éléments du groupe armé UPC [Unité pour la paix en Centrafrique] et les forces armées centrafricaines. Ce mercredi matin, la Mission de l’ONU déployée dans le pays annonce avoir repris le contrôle de la quatrième ville de Centrafrique.
Des accrochages sont signalés à une dizaine de kilomètres de la ville de Sibut.
Dans la ville de Boali, la situation est néanmoins plutôt calme. Il est actuellement difficile de confirmer ces informations. Le signal téléphonique est pour l’instant coupé dans la ville de Bossembélé. Des renforts d’hommes armés sont aussi signalés à quelques kilomètres de Mbaiki.
Objectif Bangui ?
Après le calme relatif de la journée de lundi 21 décembre, il semble qu’une nouvelle offensive coordonnée soit en cours. Les objectifs de la coalition restent incertains : descendre sur Bangui ou empêcher la tenue du scrutin ? Une équipe de l’Autorité nationale des élections a été directement visée hier dans le centre du pays. Et ce mardi matin, à Bossangoa, les anti-balaka ont chassé les électeurs qui venaient prendre leurs cartes à la mairie avec des armes, mais sans coup de feu.
À cinq jours du scrutin, la position officielle reste la même : les élections auront lieu ce dimanche 27 décembre. Des camions de campagne circulent dans la capitale. L’Autorité nationale des élections elle n’a pas encore fait de point officiel sur la situation.
rfi.fr