Poursuivi pour téléchargement, diffusion de messages, photos, dessins de nature raciste ou xénophobe, menaces, violences et injures par le biais d’un système informatique, le procès de Mamadi Condé alias Madic 100 frontières a démarré ce lundi 18 janvier 2021 au tribunal de première instance de Dixinn. Appelé à la barre, le prévenu a reconnu une partie des faits qui lui sont reprochés avant de se confondre en excuses.
Au cours de son séjour à la maison centrale de Conakry, Mamadi Condé dit avoir pris conscience. Pour lui ses vidéos ne visaient qu’à conscientiser ses compatriotes malheureusement certains de ses messages ont été mal compris. C’est pourquoi il demande pardon au président Alpha Condé qu’il appelle « oncle ». « Je demande pardon au président de la République et à tout Guinéen qui a été vexé par mes propos. Durant les deux mois que j’ai passés en détention, j’ai fait une prise de conscience », a-t-il déclaré. Il annonce qu’il va adresser une lettre au président Alpha Condé pour demander pardon. Désormais, il ne va pas reprendre les mêmes erreurs a-t-il promis.
Si le procureur souhaite une sanction à la hauteur de sa forfaiture contre Mamadi Condé, la défense elle met en avant le mea-culpa de son client pour demander la clémence du tribunal. Le procès est renvoyé à lundi prochain pour la suite des débats.
Proche de Cellou Dalein Diallo, président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, le blogguer a été mis aux arrêts fin octobre à la frontière entre la Guinée et la Sierra-Leone. Il a été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry après son inculpation.
Bhoye Bah