Il est inadmissible que deux fédérations existent en Guinée au compte de la même discipline sportive. Ce sont les mots du ministre des sports. Sanoussy Bantama Sow a fait cette déclaration jeudi dernier à l’occasion d’une rencontre avec les présidents des fédérations sportives du pays. Le ministre reconnaît ainsi qu’ils existent encore des cacophonies dans le mouvement sportif. Si la fédération guinéenne de basketball dirigée par Sakoba Keita pense que la messe est dite, celle dirigée par Amadou Tafsir Camara prévient que le dossier de la fédération est pendant devant la Fédération Internationale de Basketball.
Le ministre assure que c’est seulement les fédérations bénéficiaires de délégations de pouvoirs qui seront reconnus comme partenaires du département. Le camp de Tafsir ne trouve pas d’objection mais demande au ministre d’être neutre et de se faire assister par des spécialistes pour trancher les différends. « Cette affaire, il faut qu’il l’étudie en profondeur et il doit essayer de se faire assister par les spécialistes du basketball. Ce n’est pas un domaine dans lequel, on doit agir par affinité. Le ministre doit prendre son temps et réunir les deux camps pour les écouter avant de prendre toute décision et c’est comme ça qu’on fera avancer le basketball guinéen », prévient Babila Keita, vice-président de la fédération guinéenne de basketball version Amadou Tafsir Camara.
FIBA Afrique n’a pas réussi à départager les deux camps : Amadou Tafsir Camara et celui de Sakoba Keïta. C’est pourquoi FIBA le dossier a été transféré au niveau de FIBA monde. Celle-ci va rendre une décision à laquelle les deux parties devront se soumettre explique Babila Keita. « Lors de la dernière réunion de FIBA Afrique, il a été décidé de transférer le dossier au niveau supérieur. Une décision est attendue ».
La fédération continue de dérouler ses activités et a commencé à se doter de quelques équipements dont un tableau d’affichage et quelques accessoires.
Le camp de Me Tafsir revendique aujourd’hui le grand nombre de clubs professionnels issus de toutes les régions du pays.
Contents de retrouver les compétitions, des clubs de l’intérieur saluent les efforts fournis par la fédération. « Ils ont pris vraiment des dispositions en prenant en charge les voyages, l’hébergement et la nourriture », se félicite Hamidou Barry, entraineur de Génération Magique de Mamou.
Depuis l’année dernière, deux camps revendiquent la gestion du basketball guinéen. En attendant, la décision de la FIBA, les deux bureaux exécutifs continuent de dérouler leurs activités.
Mamadou Bhoye Bah