« Je démissionne de mon poste de vice-président de la République du Zimbabwe en vertu de l’article 96 (2) de la loi n° 20 de 2013 sur la Constitution du Zimbabwe, avec effet immédiat », dans une lettre diffusée sur le compte Twitter du ministère de l’Information le lundi 1er mars 2021, le vice-président du Zimbabwe Kembo Mohadi a démissionné de son poste à la suite d’allégations « immorales » qui l’ont poursuivi ces derniers jours.
Plusieurs médias locaux ont publié des comptes rendus de conversations au cours desquelles un homme présenté comme Kembo Mohadi harcelait sexuellement plusieurs femmes, dont l’une serait une de ses collaboratrices.
Vétéran de la guerre d’indépendance du Zimbabwe, ancien ministre de l’Intérieur sous M. Mugabe, M. Mohadi se défend et affirme être victime de cabale , « Je suis victime de manipulations d’information, de déformations d’enregistrements, d’espionnage et de sabotage politiques » .
Sa démission pour lui est un geste de respect à l’égard de la présidence, « afin qu’elle ne soit pas mise en cause ou caricaturée ».
« J’ai besoin de prendre du recul pour faire face à mes difficultés en dehors de mes fonctions », a-t-il souligné, tout en niant toute mauvaise conduite de sa part.
En attendant l’authentification, en cette période troublée de pandémie, de pénuries et de terribles difficultés en général, les habitants du Zimbabwe n’ont pas perdu tout à fait l’envie de rire.