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Une femme, deux ou trois pour un mari ( la plume Jacques Lewa Leno)

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L’africain ou le guinéen en prendrait, mais il sera jugé. Parce qu’il n’aurait pas fait ce que le nord enseigne comme plus belle civilisation du monde. Les secondes épouses et maîtresses, c’est pour évoquer la place illégitime, mais privilégiée des femmes dont on n’a pas voulu officialiser les relations ou le faire à temps. Aimées, mais en cachette. Chouchoutées, mais pour le plaisir. Cajolées à l’insu des parents qui à un certain âge arrête de poser des questions.

Ailleurs comme ici, celles qui ont le droit de disposer de l’homme à volonté, ont été envoyées à la mairie. Mais ce n’est qu’un droit proclamé et s’il n’est pas respecté, l’épouse n’en jouira qu’à moitié.
L’Africain et le guinéen épousent bien le discours de l’occident, parce que nous sommes dans un monde globalisé. Le discours de l’occident, en réalité, ceux qui défendent les droits humains et font leur promotion dans les pays étrangers. La femme est à respecter. Le discours qu’on peut percevoir condescendant dans sa formulation, comporte des éléments de vérité qui donne à l’autre genre, ce qui lui est refusé par la société. Cette société africaine qui fait de l’homme le véritable chef. Le seul à pouvoir décider, mêmes des désirs de sa conjointe.

Dans une Afrique qui suit l’évolution du monde, on ne peut qu’encourager les pays à adopter les lois qui respectent les droits humains. Du moins tels qu’ils sont enseignés selon la tradition européenne qui prône l’égalité des sexes. La tradition européenne s’en fiche que les traditions africaines aient leurs spécificités. Parce qu’elles sont jugées trop injustes, destructrices et révolues. Et l’intellectuel africain lui-même refuse d’observer les valeurs oh combien importantes des coutumes pour la femme. Les coutumes protègent la femme et lui confie une tâche importante dans l’éducation des enfants. L’éducation, c’est dès le sein maternel et jusqu’à l’âge de la majorité. La femme africaine est collée à son enfant pour la vie. Elle l’accompagne jusqu’au mariage et reste à son service. C’est une qualité qu’il faut vanter.

Les coutumes africaines, dans leur majorité donnent beaucoup de charges à l’homme. Chef de famille, protecteur. Il fait l’essentiel pour bâtir et faire prospérer le foyer. Dans un champs agricole familial par exemple, il fait ce qu’il y a de pénible, mais au nom de la tradition. Cela ne se discute même pas. Mais la femme, c’est la mère. Elle seule a le don de donner la vie. Ce n’est pas l’occident qui a appris à l’africain à la respecter. D’ailleurs, l’africain la respecte mieux. Ce complexe doit quitter nos esprits à jamais.

La journée internationale de la femme doit s’africaniser. Elle doit être une occasion d’enseigner à la jeune fille, les qualités de la femme noire. Cette femme respectueuse qui soutient son mari. Cette femme battante qui reste au service de la famille et de la société. Ce n’est pas une femme qui démissionne au nom d’une mondialisation des cultures qui nous fait perdre nos valeurs. L’égalité, ce n’est pas le débat. Les femmes ne peuvent plus être exclues du monde du travail en ce 21ème siècle, quand elles ont la formation et l’envie de travailler.

Jacques Lewa Leno, journaliste au groupe HADAFO MÉDIAS

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