Le procès du journaliste Amadou Diouldé Diallo s’est ouvert ce mardi au TPI de Dixinn. Poursuivi pour offense au président de la république, le mis en cause n’a pas reconnu les faits qui lui sont reproché.
Il a passé plus de 40 jours en prison. Le parquet a requis une amande 5 millions de francs guinéens en application de la loi sur la liberté de la presse. Après les plaidoiries et réquisitions le tribunal a renvoyé l’affaire au 28 avril prochain. Et le journaliste retour de même en prison.
C’est à 9h 12 que le président du tribunal a appelé le mis en cause à la barre. Tout de suite Amadou Diouldé Diallo, est informé des charges pour lesquelles il est poursuivi. Il s’agit d’offense au président de la république, prévu dans les articles, 98, 105, et 132 de la loi L/2010/02/CNT du 22 juin 2010 portant sur la liberté de la presse.
Le doyen a écouté la lecture d’un extrait de son passage dans l’émission œil de lynx du janvier dernier fourni par la HAC. Il reconnait avoir tenu les propos tout en niant avoir offensé le président de la république. « Je le fais pour alerter sur ce qui se passe. La radicalisation des propos du président alpha Condé depuis 2010 m’a interpelé », explique Amadou Diouldé en rappelant des conséquences de tels actes dans une société.
Dans les débats, le parquet s’est montré fâcher par la gravité des propos du journaliste. SYDY Souleymane N’diaye dit être en colère d’entendre dans une émission qu’ « Alpha Condé veut exterminer les peulhs ». Il a requis le payement d’une amende de 5 millions de francs guinéens en application de la loi sur la liberté de la presse.
Les avocats de la défense ont plaidé « non coupable » et ont demander au président du tribunal de leur remettre leur client qui selon eux ne devrait pas passer un seul jour en prison.
Il n’en fallait plus pour irriter le parquet. Le procureur s’oppose et demande au tribunal de renvoyer le dossier pour trois semaines tout en maintenant journaliste en détention. Né en 1955 Amadou Diouldé Diallo indique qu’il est très malade et que l’environnement dans lequel il vit n’arrange pas forcément son cas. Le président a rejeté la demande de liberté émise par la défense et a renvoyer l’affaire au 28 avril prochain pour rendre la décision.
Mamadou Boulléré Diallo