Ils sont plus de 600 jeunes étudiants concernés par cette crise. Le 19 mai dernier, l’ASEEGUIM avait adressé un préavis de grève générale et illimitée aux autorités guinéennes, notamment, le ministre d’Etat chargé des affaires présidentielles, ministre de la défense nationale, Dr Mohamed Diané, l’ambassadeur de la République de Guinée au Maroc, Boubacar Dione et le directeur général de l’Office national des bourses extérieures, Mohamed Dioubaté.
« Le montant que nous réclamons est de 800 dollars par personne. Ces 800 dollars sont répartis comme suit la deuxième tranche de janvier, février, mars en raison de 50 dollars par mois, puis avril, mai et juin. Et nous réclamons aussi nos primes de vacances parce que nous sommes au mois de juin comme ça. Nous sommes les seuls étudiants qui viennent clamer sur la toile pour obtenir nos bourses. Nous sommes fatigués, nous sollicitons l’implication du président de la République pour solutionner le problème. Ce n’est pas une bonne image pour notre pays », explique Souleymane Sidibé, secrétaire général de l’Association des stagiaires, élèves et étudiants Guinéens au Maroc ASEEGUIM.
La grève déclenchée ce vendredi 04 juin 2021 est générale et illimitée selon les grévistes. « Le motif reste le non-paiement de la deuxième tranche des bourses et des primes de vacances des boursiers. A cet effet, les responsables du Bureau Exécutif Central et la Commission Bourse sollicitent la mobilisation totale et effective des Élèves, Étudiants et Stagiaires Guinéens au Maroc pour revendiquer nos droits », peut-on lire sur le préavis de grève dont nous disposons copie.
En ce moment, explique Souleymane Sidibé, des étudiants Guinéens sont obligés de vivre en colocation, d’autres passent la nuit dans des salons. Il décrit une situation difficile. Certains ont contracté des dettes.
Le combat dans l’avenir consistera à demander l’augmentation des bourses d’entretien que les étudiants jugent insuffisantes face à la cherté de vie au Maroc.
Mamoudou Boulléré Diallo