La forêt classée d’Entag, située dans la commune de Matoto héberge plusieurs familles exerçant diverses activités. Des citoyens constatent que l’espace est exposé à tout risque d’agression, il constitue aussi un nid de bandits, qui s’attaquent à des paisibles citoyens. Nous n’avons pas obtenu la version de gardes forestiers d’Entag qui demandent un ordre de mission et une autorisation de leur hiérarchie. Le ministre de l’environnement dans sa déclaration de la veille, appelle à une prise de conscience à tous les niveaux.
A distance, la forêt classée d’Entag ressemble à une forêt ordinaire comme toutes les autres. Mais elle est mère d’une famille cosmopolite. Éleveurs, garagistes, commerçants, coiffeurs, menuisiers, laveurs d’engins roulants, bref la forêt d’Entag accueille un peu de tout. « Cette forêt est d’une importance inestimable, elle peut nous aider sur beaucoup de choses, mais les gens ne s’en rendent pas compte. Il y’a des garagistes qui déversent des ordures dans la forêt. Je m’oppose à ces actes parce que la forêt n’est pas un dépotoir d’ordures. La forêt là est un bien commun et donc tout le monde doit être sensible à son agression », interpelle Mamoudou Keita, citoyen.
La forêt classée d’Entag est entourée de trois postes de sécurité. Une gendarmerie, un commissariat central de la police routière et une compagnie mobile d’intervention et sécurité. En dépit de tout ça, l’insécurité se fait sentir dans cet endroit. « A Entag ici, il y’a des jeunes qui sont là, ils ne font rien, ce sont des délinquants, ils s’attaquent à des femmes, ils les brigandent et retirent leurs téléphones et courent pour rentrer dans la forêt. Dans cette même forêt, il y a des jeunes qui érigent domicile pour fumer du chanvre indien, je sens que la gendarmerie ne joue pas son rôle ici. La forêt classée d’Entag est victime de plusieurs formes d’agression », dénonce-t-il.
Au bureau de l’administration de la forêt classée d’Entag personne n’était sur place. Après quelques coups de fil, l’un d’entre eux est venu nous faire comprendre que la hiérarchie n’a pas donné l’autorisation pour que notre équipe puisse travailler.
Mamoudou Boulléré Diallo