La ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté s’inquiète de l’image que vend la Guinée à travers ses crises à répétition. Elle estime que cette situation de crise entraine la fuite des investisseurs.
Alors que le monde traverse une crise sanitaire, la Guinée traverse une double crise née de la volonté du président de la république de s’octroyer un troisième mandat. Des tensions éclatent alors un peu partout, entraînant des dégâts importants et des pertes en vies humaines. Depuis la tenue du scrutin présidentiel du 18 octobre à l’issue duquel Alpha Condé a été déclaré vainqueur et les violences qui ont suivi, c’est la méfiance qui règne. La ministre de l’unité nationale de la citoyenneté sort du silence et affiche ses inquiétudes.
« Nous sommes dans une situation de ni, ni, c’est-à-dire ni paix, ni guerre. Et ça a pratiquement les mêmes effets néfastes pour le développement socio-économique d’une nation. Parce que le risque d’explosion sociale est là à tout moment, ça fait hésiter même les éventuels investisseurs. Donc on doit rassurer. Nous devons tout faire pour qu’un acquis ne perclus pas. Cet acquis c’est que tous les Guinéens veulent rester Guinéens et ça c’est un atout majeur. Dans d’autres pays par exemple, ce n’est pas le cas. Il suffit d’un peu d’effort pour que tous aillent dans la bonne direction. Donc on doit récoler le tissu social. A chaque fois qu’il y’a une joute électorale on voit que le tissu social se fragilise donc il est important des faire des efforts dans ce sens », déclare Dr Zalikatou Diallo, ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté dans une interview qu’elle a accordée à notre rédaction.
L’ancienne première vice-présidente de l’Assemblée nationale entend bien s’investir pour une décrispation de la crise.
Mamoudou Boulléré Diallo