C’est vraisemblablement l’actualité guinéenne la plus commentée depuis la crise post-électorale. De nombreux opposants au troisième mandat dont des responsables du principal parti de l’opposition, l’UFDG, sont privés de liberté. Alors qu’un dialogue politique est en perspective, la question de la durée de détention provisoire de ces hommes politiques agace leurs proches. Certains pensent que tout le blocus vient de là. La ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté estime que le problème est beaucoup plus profond qu’ils ne l’imaginent.
Cette sortie de Dr Zalikatou Diallo, s’ajoute à plusieurs autres et la ministre insiste sur le rôle de son département. « J’ai l’impression que le problème de détenus politique n’est qu’une infime partie. On doit aller au-delà. Il y a beaucoup de sources de conflits. Notre département n’a pas vocation d’interpeller qui que ce soit, notre département n’a pas vocation d’incarcérer ni de juger. Il y’a des départements qui s’occupent de ces différents volets », a fait savoir Dr Zalikatou Diallo.
Que doit faire le département chargé de promouvoir le respect des droits de l’Homme dans une telle situation ? « Ce que nous nous pouvons c’est de sensibiliser au respect des droits de l’Homme. Et aussi exhorté à ce que les procédures s’accélèrent. Nous pouvons le faire mais le reste est du ressort de la justice. Il y’a une séparation des pouvoirs, chacun a son rôle à jouer. Mais nous allons tout mettre en œuvre pour qu’on respecte les droits humains et que les procédures soient aussi respectées. Mais nous ne pouvons aller au-delà compte tenu des prérogatives de notre lettre de mission. Nous avons vocation de préserver les droits de l’homme en République de Guinée mais à la limite de nos prérogatives ».
Dr Zalikatou Diallo invite les Guinéens à toujours mettre la Guinée au-dessus de toute autre considération.
Mamoudou Boulléré Diallo