Alors que le mandat du comité exécutif présidé par l’homme d’affaires Antonio Souaré arrive à expiration, la fédération guinéenne de football peine à organiser un congrès pour élire un nouveau bureau. Après des multiples rebondissements, la FIFA et la CAF ont dépêché une mission sur Conakry qui est repartie depuis le 24 juin dernier. En attendant les directives de la FIFA, des voix s’élèvent pour exiger la mise en place d’un comité de normalisation.
Pendant son séjour en guinée, la mission conjointe a rencontré toutes les parties prenantes au processus. Amadou Diaby, vice-président de la feguifoot, qui séjournait au Congo a été obligé de revenir au pays pour donner sa lecture de la situation à la mission. A date, c’est la FIFA qui va déterminer la marche à suivre mais quoi qu’il arrive, il faudra organiser un congrès. « Si la FIFA et la CAF ont envoyé une mission conjointe à Conakry, c’est justement pour trouver une solution à la crise qui secoue la fédération. Mais quel que soit ce qui va arriver après, il faudra organiser des élections, le congrès pour renouveler le bureau exécutif. Car notre mandat est arrivé à terme depuis fin février… », précise Amadou Diaby.
Ce sont des guerres d’égos qui ont conduit la Feguifoot à cette crise. Pour éviter ces genres de situation à l’avenir, ce journaliste sportif estime qu’il faut désormais mettre des techniciens à la tête de la feguifoot et laisser les mécènes s’occuper des clubs. « Moi je souhaite la mise en place d’un comité de normalisation qui va se charger du toilettage des textes. La fédération doit avoir à sa tête des administrateurs compétents. Ceux qui sont riches ou prétendent avoir de l’argent n’ont qu’à s’occuper des clubs. Car c’est avec les grands clubs qu’on peut développer le football d’un pays… », propose Amadou Diouldé Diallo.
L’un dans l’autre des cas, Amadou Diaby demande à tous les acteurs de mettre l’intérêt du football guinéen au-dessus de tout. Cela passe notamment par le respect des statuts et règlements des instances dirigeantes du football. « Nous évoluons au sein d’une association qu’est la FIFA et règles sont standards. Donc les textes sont à respecter si on ne veut pas être sanctionnés… »
Aux dernières nouvelles, Aboubacar Touré, l’un des candidats au poste de président a retiré sa plainte au niveau du TAS. Toutes les lèvres sont désormais suspendues à la décision de la FIFA et de la CAF.
Mamadou Bhoye Bah