C’est une plénière assez particulière qui s’est tenue ce mardi au parlement, car elle s’est déroulée dans une obscurité totale. Ce manque de courant électrique n’a pas facilité le travail selon le président de l’institution. Les élus ont utilisé leurs moyens de bord pour s’acquitter de leur devoir. C’est dans ces conditions que l’assemblée nationale a pris acte du rapport d’exécution budgétaire 2020 en attendant la présentation de la loi de la réglementation qui va justifier les chiffres avancés par le ministère du budget. Le ministre a tenté de les rassurer et a réitéré une grande promesse. « Nous n’avons pas eu de courant depuis 4h05-05h. Et nous n’avons pas pu tirer les copies du rapport, mais le président de la commission économie et finance ou son rapporteur va vous la lire », a déclaré Amadou Damaro Camara juste après avoir ouvert la séance.
Après donc la lecture du document, s’en est suivi la phase questions réponses, et puis l’assemblée nationale prend acte du rapport d’exécution budgétaire 2020 mais ne peut pas justifier les chiffres qu’il contient. « Ce rôle de justifications ou de contrôle de la véracité des informations contenues dans ce rapport revient à la cour de comptes. Et cette Cour de comptes quand elle finit de vérifier l’authenticité des chiffres, ça devient une loi. (La loi de la règlementation Ndlr) », explique Togba Traoré, président de la commission économie et finances. La loi de la réglementation est en cours de préparation et les députés exigent de la Cour des comptes de vrais chiffres.
Dans la salle, des députés utilisaient des copies pour se ventiler, d’autres transpiraient. Le ministre du budget a répondu à plusieurs questions et s’est attardé sur le manque d’investissement avant de réitérer une promesse. « Quel est l’avantage pour un investisseur de venir créer une entreprise en Guinée par rapport au Sénégal ? Est-ce que c’est le courant qui coûte moins cher, l’eau qui coûte moins cher ? Est-ce qu’on a les débouchés, est-ce que nos routes sont viables ? C’est cela qu’on est en train de d’adresser les questions. Et je vous ai dit ici il y a de cela une année qu’avec le barrage de Souapiti et puis Amaria, la Guinée va devenir exportatrice nette de l’électricité dans la sous-région. Donc c’est un avantage concurrentiel », promet Ismaël Dioubaté.
Mamoudou Boulléré DIALLO