Les Etats-Unis ont appelé lundi le chef de la junte au pouvoir en Guinée à établir un calendrier électoral, après sa prestation de serment vendredi comme président par intérim.
Le colonel Mamady Doumbouya avait lors de la cérémonie juré de « consolider les acquis démocratiques » après avoir assuré que la junte rendrait le pouvoir aux civils après des élections organisées à la fin d’une période de transition, dont la durée n’a jamais été précisée depuis le coup d’Etat du 5 septembre.
« Les Etats-Unis appellent la junte militaire en Guinée à nommer un civil à la tête du gouvernement de transition et à s’engager sur un calendrier pour des élections libres et équitables et un retour du pays à la loi civile, la démocratie et l’ordre constitutionnel », a déclaré une porte-parole du département d’Etat. La population civile, dont les dirigeants de l’opposition, les femmes et les groupes marginalisés devront avoir « un rôle central » dans cette transition, a-t-elle ajouté.
Le coup d’Etat a été condamné par une bonne partie de la communauté internationale. La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), inquiète de l’instabilité et d’un effet de contagion, a réclamé des élections présidentielle et législatives sous six mois et la libération du président déchu Alpha Condé.
A la tête des forces spéciales guinéennes, le colonel Doumbouya a conduit le troisième putsch en un an en Afrique de l’Ouest en renversant Alpha Condé, 83 ans, réélu en octobre 2020 pour un troisième mandat controversé. Les forces spéciales disaient vouloir mettre fin à « la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique » dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Le coup d’Etat a fait un nombre indéterminé de vies humaines, les médias faisant état d’une dizaine à une vingtaine de morts.
AFP
L’exclusion de guinéens aux différentes concertations initiées par les putschistes et, le rétablissement sélectif de certaines institutions républicaines démontrent aussi cette trahison de l’esprit de la transition tel que annoncé:
– Il fallait oser et inviter le gouvernement renversé aux concertations. Ainsi que le parlement dissout. Le traité de Versailles a été perçu comme un dikta des vainqueurs de la première guerre mondiale, c’est aussi une source du deuxième plus grand conflit de notre histoire contemporaine : la seconde guerre mondiale.
– Le parlement dissout a au moins reçu un quittus populaire suite a la particiation du peuple au scrutin référendaire. Il est encore meilleur de travailler avec des élus qu’avec des personnes désignées par corporation. Ça été un des problèmes hérités du CNT version Sekouba KONATE. Après d’autres étaient à mesure de critiquer objectivement.
– Une solution étonnante était aussi de rétablir le parlement entre autres institutions républicaines tout en leur confiant le travail sacré de réécrire la constitution. Cette fois sous l’oeil avisé de celui-ci très fort capable de défaire et refaire les institutions.
Merci le juriste.
Bref, il y a un sentiment d’échec à venir.