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La Cédéao durcit les sanctions individuelles contre les militaires au pouvoir au Mali et en Guinée

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Fin du sommet extraordinaire des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Accra. Principale décision : durcissement des sanctions individuelles contre des dirigeants maliens et guinéens. Au cours du huis clos, il a été fait mention d’une lettre officielle par laquelle le gouvernement malien annonce qu’il ne peut pas tenir les élections présidentielle et législatives en février 2022, comme initialement prévu.

Concernant la Guinée, Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la Cédéao, a tenu une conférence de presse à Accra devant une forêt de micros, où il a dit que les chefs d’État ont insisté sur l’urgence de libérer l’ancien président Alpha Condé, qui est prisonnier des putschistes de Conakry. Un autre point sur la Guinée, c’est l’évolution de la transition. Les chefs d’’État de la Cédéao ont pris acte de l’officialisation de la Charte de transition. Donc, bon point pour les autorités guinéennes. Un Premier ministre civil a été nommé, un gouvernement également, mais la Cédéao veut un calendrier pour aller aux élections. La Cédéao propose six mois.

Compte tenu de la situation du coup d’État militaire et du gouvernement qui n’a pas été démocratiquement élu, la Cédéao maintient et renforce ses sanctions contre les autorités guinéennes et ajoutons à cela qu’un envoyé spécial est désormais nommé en Guinée : le docteur Mohamed Ibn Chambas, qui connaît bien la sous-région.

Mali : des sanctions contre les autorités de transition 

Selon Jean-Claude Kassi Brou, le président de la Commission, il y a eu également de longues discussions sur le Mali. Deux constats ont été dressés. D’abord, la situation sécuritaire s’est dégradée. Il faut aider le Mali sur ce point.

Deuxièmement, au sujet du processus électoral en principe prévu le 27 février 2022, on devait avoir des élections, mais le calendrier ne sera pas respecté, car le gouvernement malien a officiellement écrit pour dire qu’il ne peut pas tenir les élections. La Cédéao a estimé qu’il fallait absolument maintenir la date du 27 février 2022, puisqu’elle était retenue par les auteurs du coup d’État à Bamako. Décision a été prise de sanctionner sans délai : « Toutes les autorités de la transition sont concernées par les sanctions qui vont rentrer en application immédiatement ». Il y a une interdiction de voyages, des avoirs financiers et cela va affecter également, selon la Cédéao, leurs familles via d’autres détails. Donc c’est la principale décision qui a été prise sur le Mali.

rfi.fr

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