L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan est attendu à Bamako ce mercredi. Une visite de l’actuel médiateur de la Cédéao pour le Mali qui s’inscrit en réponse au projet de chronogramme de prolongement de la transition malienne à 5 ans supplémentaire. Ce déplacement est également un point d’étape avant le sommet extraordinaire des chefs d’états de la Cédéao qui se tiendra le 9 janvier prochain.
Aucune information n’a encore filtré sur son contenu, mais c’est porteur d’un message de Nana Akufo-Ado président ghanéen et président en exercice de la Cédéao que s’inscrit la visite de Goodluck Jonathan au Mali.
La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest s’était contenté le 1er janvier dernier de prendre note du projet de chronogramme de la transition qui prévoit l’organisation d’une élection présidentielle au plus tard en décembre 2026.
Pour en discuter, l’ancien président nigérian rencontrera les partenaires techniques et financiers, c’est à dire le corps diplomatique présent au Mali dès son arrivée à Bamako. Une réunion avec le président de la transition le colonel Assimi Goita est également annoncée dans le programme des émissaires de la Cédéao.
Il faut dire que le projet de calendrier fournit par les autorités maliennes est confronté à l’opposition de plusieurs chefs d’Etats de la sous-région. Le ministre des Affaires étrangères du Mali aurait entamé une visite des différentes capitales de l’organisation pour expliquer le projet qui découle, selon le gouvernement, de la nécessité de réaliser plusieurs réformes en amont des élections.
Sur le plan national plusieurs partis et associations viennent de créer la synergie Sauvons le Mali. Ce groupement « rejette le calendrier électoral issus des Assises nationales de la refondation » qui prolonge « le coup d’Etat » tout en appelant à une défense de la démocratie et de l’Etat de droit de la Constitution. « Nous attendons de bonnes négociations avec le représentant de la Cédéao qui arrive à Bamako et nous ne souhaitons pas des sanctions insupportables pour les populations maliennes. Nous souhaitons que les autorités de la transition revoient à la baisse leurs prétentions et que la Cédéao comprenne que la situation du Mali est extrêmement difficile ».
RFI