Une communication erronée et de détresse. Voilà comment le procureur général près la cour d’appel de Conakry réagit à la sortie médiatique du pool d’avocats du groupe Djoma. Charles Wright est formel. Devant la presse ce mardi, il a expliqué qu’il est de la responsabilité du procureur général en sa qualité d’autorité chargé de l’action publique et par respect des principes édictées à l’article premier du code de procédure pénale, d’informer et de veiller aux garanties des droits des partis dans les affaires citées au cours de la première communication faite le 21 janvier 2022 .
Les avocats constitués par djoma group dans leur communication lundi, ont accusé le procureur général près la cour d’appel de Conakry de violation des articles 8, 16 et 19, de l’ordonnance numéro 7 portant création, organisation et fonctionnement de la CRIEF. Ils menacent même de poursuivre le procureur. La réaction de Charles Wright est sans équivoque. « En tant que procureur général, je ne peux accepter dans mon ressort que des informations erronées. Ces sommes énormes viennent d’où ? En réalité, c’est ça la question. Qu’ils viennent discuter mais ces avocats sont en désespoir de cause ».
Puisque les avocats du groupe Djoma l’accusent de violations de la présomption d’innocence, le procureur revient sur les prérogatives de son parquet. «
Le parquet général est régi par les principes et nul n’interdit au procureur général de mettre à la disposition du public les dénonciations portées à son attention. Ce qui est sûr, des pièces ont été communiquées au parquet. Des montants ont été versés dans les comptes du groupe Djoma. Et, c’est pour cette raison qu’on a dit que ce sont des faits présumés. On ne peut pas nous opposer l’obligation de confidentialité », précise Charles Wright.
Charles Wrigh dit attendre la plainte annoncée par les avocats «
Si les gens estiment que le procureur général que je suis a manqué à l’une de ses obligations, les voies de recours sont ouvertes et je suis prêt à répondre ».
Il rassure le peuple de Guinée qu’il défendra ses intérêts légitimes dans le respect des lois et des conventions internationales auxquelles le pays a souscrit.
Mariam Fodé Camara/ Bhoye Bah