L’armée de Vladimir Poutine a lancé jeudi une attaque massive contre l’Ukraine, avec frappes aériennes et invasion terrestre, faisant en quelques heures des dizaines de morts avec des combats proches de Kiev et de la centrale de Tchernobyl, proche du Belarus.
« J’ai pris la décision d’une opération militaire spéciale » ayant pour but « une démilitarisation et une dénazification de l’Ukraine », a annoncé le maître du Kremlin à la télévision avant l’aube.
« Nous n’avons pas dans nos plans une occupation des territoires ukrainiens, nous ne comptons rien imposer par la force à personne », a-t-il affirmé, appelant les militaires ukrainiens à « déposer les armes ».
Pour justifier l’intervention, il a notamment répété ses accusations, infondées, d’un « génocide » orchestré par Kiev dans les territoires séparatistes prorusses, cité un appel à l’aide des séparatistes et dénoncé la politique agressive de l’OTAN.
La Russie n’avait « aucun autre moyen » de se défendre, a-t-il affirmé lors d’un point presse jeudi soir.
Combats à Tchernobyl
Dès l’aube, juste après le discours de M. Poutine, des explosions ont retenti à Kiev, à Kramatorsk, ville de l’est qui sert de quartier général à l’armée ukrainienne, à Kharkiv (est), deuxième ville du pays, à Odessa (sud), sur la mer Noire, et à Marioupol, principal port de l’est du pays.
Le président Zelensky a proclamé la loi martiale dans le pays et annoncé la rupture des relations diplomatiques avec Moscou.
Dans la matinée, un membre de son équipe indiquait que « plus de 40 militaires ukrainiens avaient été tués, des dizaines blessés » et « près de 10 civils tués ». Rien que dans la région d’Odessa, les autorités indiquaient que 18 personnes avaient été tuées dans un village par des frappes.
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