Dans sa campagne de lutte contre la mauvaise gouvernance dans toutes ces facettes et les opérations de récupérations des biens de l’État, l’Agent Judiciaire de l’État et le procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Économique et Financières (CRIEF), ont fait savoir samedi 26 février 2022 à Conakry, que les actes qui sont en train d’être posés par cette institution ne sont pas des actes de circonstance.
Dans son intervention, l’Agent Judiciaire de l’Etat, Me Aly Mohamed Sampil, a prévenu que cette lutte contre le crime économique touche tous les cas survenus avant, pendant et après la transition.
« C’est le lieu de profiter pour vous adresser le message fort, je dirais très fort aux gestionnaires actuels de toutes les entités publiques. C’est celui de leur demander de faire très attention pour la simple évidente raison que le chef de l’Etat est sans état d’âme dans la lutte contre la corruption. Et l’agent judiciaire de l’Etat que je suis, qu’il a mandaté pour mener à ses côtés la lutte pour la moralisation de la chose publique, sera également sans état d’âme » dit-il.
Pour le procureur spécial de la CRIEF, M. Aly Touré, le jugement s’articulera autour de deux volets. D’abord il y a le volet pénal et le volet civil. L’agent judiciaire en tant que représentant de l’Etat va venir pour demander le dédommagement et le remboursement des avoirs criminels qui ont été spoliés à l’Etat.
« Non seulement ceux qui seront reconnus coupables vont être condamnés à des peines de prison, mais aussi ils vont rembourser ce qu’ils ont détourné. Et l’Etat va même demander des dommages et intérêts, compte tenu du préjudice qu’il a subi. C’est-à-dire qu’on va recouvrer les avoirs criminels, tous ce qui a été spolié à l’État va être recouvré et, les gens vont être exposés à des peines de prison », conclut-il.
AGP