Au Niger, une vingtaine de villageois ont été tués dans la nuit du 7 au 8 mars 2022 dans la région de Diffa, à l’extrême Est du pays. Des incursions d’hommes de Boko Haram dans plusieurs villages ont semé la désolation. Les assaillants auraient profité du tarissement des eaux du lac Tchad pour traverser à pied, atteindre les villages et massacrer des habitants.
Au moins cinq villages ont été victimes des attaques nocturnes des hommes armés de Boko Haram dans le lit du lac Tchad, non loin de la ville de Diffa. La vingtaine de morts est répartie entre les villages de Lada, Assaga, Ngarwa, Fiego et Belatumbé. Des blessés dont le nombre n’a pas été précisé ont été admis dans des centres hospitaliers.
Selon des sources régionales les assaillants répartis en plusieurs groupes ont traversé à pied et à cheval la rivière de la Komadougou Yobé asséchée, avant d’attaquer les villages et enlever une femme à Fiego.
La mort des villageois a choqué les populations, elle a même créé une panique dans le village de Lada, situé seulement à 4km de la ville de Diffa.
Ces incursions des éléments de Boko haram dans les villages situés au bord du Lac Tchad sont prévisibles selon les experts en sécurité, avec l’assèchement des eaux de la Komadougou Yobé, la frontière qui sépare dans cette partie le Niger et le Nigeria est poreuse : la traversée se fait à pied ou à cheval et à tout moment. Il en sera ainsi jusqu’au retour des grandes eaux en juillet prochain.
Un millier de jeunes sont recrutés dans la région de Diffa après leur formation, ils viendront renforcer l’armée dans le dispositif sécuritaire des villages riverains de la Komadougou Yobé.
RFI