Au Burkina Faso, le président de la transition, Paul Henri Sandaogo Damiba, lance une mobilisation des militaires à la retraite. Face à une recrudescence des attaques attribuées aux groupes armés terroristes, le chef de l’État veut renforcer les effectifs. Tous les sous-officiers et militaires du rang partis à la retraite, ces trois dernières années, sont appelés à rejoindre les forces armées jusqu’au 18 mars, au titre de la réserve.
Dans le document daté du 10 mars et signé par lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, président du Faso, il est mentionné que cette mobilisation est demandée pour les « besoins de la nation », sans autre précision.
Cette mobilisation concerne les sous-officiers et soldats du rang admis à la retraite au cours des années 2019, 2020 et 2021. Selon un officier, cela concerne quelques centaines de personnes, l’âge pour la retraite dans les catégories visées se situant entre 50 et 57 ans.
Postes sédentaires
« On ne peut pas dire combien de personnes vont s’engager pour le moment et leur qualité » dit-il avant d’ajouter que ceux qui sont à la retraite étaient en « fin de potentiel ». Ils pourraient remplacer les plus jeunes dans les casernes, dans les bureaux ou au sein des postes sédentaires qui ne demandent pas d’efforts physiques particuliers, fait savoir notre interlocuteur.
Ce recrutement avait été proposé, depuis 2019, mais certaines inquiétudes sur l’efficacité, la prise en charge et le statut de ces réservistes, en cas de désertion, avaient poussé les autorités à retarder sa mise en œuvre, précise une source au sein de la hiérarchie militaire.
rfi.fr