En ce premier jour de ramadan, les marchés de Conakry connaissent une affluence. Nombreux sont des citoyens qui veulent davantage se procurer de rations alimentaires. Malgré la cherté des prix des denrées de première nécessité, les femmes se bousculent dans les marchés pour se procurer de quoi faire la rupture le soir dans les familles.
Nous sommes au marché Bonfi, dans la commune de Matoto, un jour de marché pas comme les autres. La fréquentation et l’engouement sont de taille dans ce marché. Selon ces femmes, le ramadan nécessite de faire la rupture avec des plats variés, voilà ce qui augmente automatiquement le contenu de leur panier. « En cette période de ramadan nous triplons nos dépenses, nous faisons du tôt, du fonio, du riz, de la bouillie aussi », explique Fatoumata Bérété.
Elle exprime sa déception face à la flambée des prix des denrées de première nécessité. Pour elle, la diminution des prix annoncée par le gouvernement ne se fait sentir dans aucun marché de la capitale. « Aucun prix n’a diminué, ceux qui ont dit cela ont menti, il n’y a rien de claire dans cette histoire »
Plus loin au marché de Gbessia, nous approchons ce groupe de femmes. Chacun veut se procurer de la viande, qui, apparemment ne suffira pas pour tout le monde. « Le kilo de viande coûte chère, donc nous les pauvres préférons nous bousculer ici pour avoir de la viande moins cher », dira Fatoumata Diawara.
Malgré cette flambée des prix, les bousculades sont perceptibles dans ces différents marchés. Les citoyens en appellent à l’implication des nouvelles autorités afin que la flexibilité des prix devienne une réalité dans les marchés.
André Mossié Millimono
