Après avoir annoncé via un communiqué la résiliation du contrat qui la lie avec Masita, la fédération guinéenne de football a trouvé un nouvel équipementier pour habiller les équipes nationales de Guinée. La féguifoot est en négociation avec PUMA, une marque dont l’expertise dans le domaine est connue. Mais comment tirer profit de ce partenariat ? Comment éviter les erreurs du passé ? Notre rédaction a tendu son micro à un spécialiste en marketing et un ancien joueur pour vous.
Le contrat n’est pas encore finalisé mais l’équipe masculine A commence déjà à arborer le nouveau maillot. Moussa Camara, spécialiste en marketing espère que cela marquera le début d’une nouvelle ère. « Pour les équipes nationales, l’équipementier est toujours un enjeu majeur. Personnellement, j’ai toujours dénoncé les contrats que la Guinée a signés par le passé. Parce qu’en général, on collabore avec des petites marques. Pire, on paie encore pour porter leurs équipements. Donc, ce sont des contrats de dotation et non de sponsoring comme les gens l’imaginent…. ».
La Guinée va signer un partenariat avec une marque dont l’expertise n’est plus à démontrer. Cependant, il faut garder en tête que rien ne sera gratuit précise Moussa Camara qui invite la Feguifoot à faire des efforts pour écouler les maillots aussi bien en Guinée qu’à l’étranger. « Ce qui intéresse des marques comme PUMA, ce n’est pas nécessairement le nombre de followers de Naby Keita ou encore Moriba Kourouma sur les réseaux sociaux mais le pouvoir d’achat du marché local. Ils veulent vendre leurs produits mais est ce que la population de Guinée est en mesure d’acquérir des maillots dont le coût de l’unité tourne autour de 100 dollars ? Ils ont idée dessus car ils ont une cartographie bien précise de tous les pays et leurs pouvoirs d’achat ».
En plus des stratégies marketing pour vendre en grande quantité les équipements, la Guinée devra également miser sur les performances de ses équipes pour tirer profit de ce partenariat estime Lucien Guila, ancien international Guinéen. « Plus on est performant, plus ce partenariat va être avantageux pour nous. Si on se qualifie pour le CAN et la coupe du monde et qu’on arrive briller là-bas ça fait une bonne publicité pour nous et ça nous permettra de vendre plus de maillots et donc gagner plus d’argent ».
Par le passé, la feguifoot a collaboré avec plusieurs équipementiers peu connus. Cette fois, le CONOR veut un nouveau départ.
Mamadou Bhoye Bah