Au Ghana, une manifestation a dégénéré dans la soirée du 28 juin. Vingt-neuf personnes ont été arrêtées, selon les autorités, après des affrontements entre des participants à la marche et la police. L’événement s’est tenu dans le centre de la capitale, Accra. Il s’agissait de protester contre l’inflation et notamment la hausse du prix de l’essence. Mais en fin de journée, la manifestation a tourné au face-à-face violent avec les forces de l’ordre.
« Nous avons faim », « le gouvernement nous a trompés », « il faut changer les prix des biens et des services ». Les pancartes brandies par les manifestants à Accra, la capitale du Ghana, étaient on ne peut plus claires. Plusieurs personnalités politiques et de la société civile s’étaient jointes au cortège pour dénoncer l’inflation et l’inaction du gouvernement face à la hausse des prix.
Selon l’activiste Bernard Mornah, « les Ghanéens ordinaires s’enfoncent dans la pauvreté. Nous souffrons. Mais les autorités ne s’intéressent pas au problème », a-t-il déclaré durant la marche. « Cette manifestation est nécessaire vu le niveau de frustration. Le gouvernement doit écouter », a ajouté Hamilton Biney, chef du parti NDC.
Gaz lacrymogènes
Vers Obra Spot, dans le centre-ville, les forces de sécurité ont commencé à accuser des manifestants de jeter des pierres. Après l’arrivée de renforts vers 16h30, les policiers ont alors tenté de disperser la foule à l’aide de gaz lacrymogène, causant la panique. Des gens ont fui, des commerces ont fermé et les autorités ont lancé une vague d’arrestations.
« Ces gens ont été interpellés pour leur participation à des violences et des attaques contre la police, des civils, notamment des écoliers », ont indiqué les forces de l’ordre. Selon Grace Ansah-Akrofi, « des vidéos ont été visionnées, toute personne identifiée pour avoir participé ou incité aux débordements sera interpellée et traînée en justice », a promis la directrice des affaires publiques. Les organisateurs de la marche, eux, sont d’ailleurs recherchés.
RFI