Sept enfants sont décédés et deux autres grièvement blessés dans la nuit du 9 au 10 juillet dans la région des savanes, à la frontière du Bénin et du Burkina Faso, pas loin du parc de Pendjari et de la réserve de Pama. Dans cette région, des groupes armés attaquent régulièrement, côté burkinabè et béninois, et ces dernières semaines, côté togolais, il y a eu des attaques armées. Ces enfants ont-ils été victimes d’un acte terroriste ou d’une bavure ? Pour le moment, on ne sait vraiment pas ce qui s’est passé.
Le drame s’est produit à Natigou au nord-est de la préfecture de Tône dans la région des savanes. Des enfants à vélo revenaient d’un bal tard dans la nuit quand ils ont trouvé la mort.
Une confusion règne encore autour de la mort de ces enfants âgés de 10 à 15 ans. Plusieurs témoins de la localité attestent avoir entendu deux explosions dans la nuit, ce qui pourrait s’apparenter à des mines antipersonnel. Quand ils se sont rendus sur les lieux, des corps d’enfants difficilement reconnaissables gisaient au sol.
D’autres sources contactées affirment que les enfants ont été touchés par des tirs venant d’engins volants.
Explosion d’engin improvisé ou tir à partir de drone, impossible pour le moment de savoir ce qui s’est réellement passé cette nuit. Mais le chef d’état-major général des Armées indique dans un communiqué qu’une enquête est ouverte pour élucider les circonstances de cette explosion et identifier les auteurs.
Il demande par ailleurs aux populations de la zone d’éviter les déplacements nocturnes non essentiels afin de respecter l’état d’urgence sécuritaire instauré depuis les dernières attaques armées dans la région des savanes.
RFI