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Agression mortelle d’un Guinéen en France: 12 ans de reclusion requis

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Douze ans de réclusion ont été requis vendredi contre un homme schizophrène pour de violents coups qui ont entraîné la mort d’un chercheur guinéen en 2019 à Rouen (nord-ouest de la France), et pour insultes racistes.

Cet homme âgé de 32 ans interné en hôpital psychiatrique depuis son interpellation « n’a laissé aucune chance à la victime », Mamoudou Barry, 31 ans, un chercheur guinéen descendu calmement de sa voiture pour tenter de comprendre les « insultes racistes » que venait de proférer l’accusé, a estimé l’avocate générale Marion Meunier devant la cour criminelle. Le jeune universitaire a été roué de coups le 19 juillet 2019 à Canteleu, dans la banlieue de Rouen. Père d’une enfant de 2 ans, il est décédé le lendemain des suites de ses blessures. L’accusé « a frappé fort, y compris quand la victime se retrouve au sol » et « il y a bien des insultes racistes proférées avant et après l’agression », a poursuivi la magistrate, même si « il n’y a pas de mobile, c’est une agression purement gratuite ». Pour l’avocate générale, l’accusé, qui a écouté les réquisitions le regard dans le vide encadré par trois infirmiers, était au moment des faits responsable de ses actes « avec une altération de son discernement en lien avec sa pathologie ». L’accusé « est schizophrène. S’il est en rupture de soin (comme le jour des faits ndlr), il est capable d’être dangereux mais son père et sa curatrice de l’époque ont dit qu’il est capable de se maîtriser », a souligné Mme Meunier. Cet homme sous curatelle renforcée depuis 2013 a certes « des difficultés d’élocution liées aux médicaments » mais la magistrate a relevé « la clarté de ses souvenirs ». « A aucun moment, il n’évoque avoir perdu pied », a-t-elle insisté. Un expert psychiatre « a conclu que sa responsabilité était altérée et non abolie » lors de l’enquête, même s’il a semblé évoluer jeudi en laissant la cour trancher parce qu’il ne pouvait pas être aussi formel, a relevé Mme Meunier. L’accusé, dont le casier judiciaire affiche trois condamnations, encourt 20 ans de réclusion. La famille de Mamoudou Barry, La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) et SOS racisme se sont portés parties civiles. La violente agression de Mamoudou Barry avait suscité de vives réactions en France et en Guinée.

AFP

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