Treize ans après les faits, l’ouverture du procès des massacres du 28 septembre a eu lieu ce mercredi au tribunal Adhoc de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry. La justice guinéenne va tenter de faire la lumière sur ces évènements douloureux au cours desquels plus de 150 guinéens avaient perdu la vie. 12 personnes sont inculpées dont l’ancien chef de la junte, Dadis Camara, son aide de camp, Toumba Diakité et d’autres membres du CNDD comme le colonel Moussa Tiegbro ou encore Claude Pivi.
C’est un procès à la fois test et historique qui a démarré ce mercredi 28 septembre à Conakry. La justice guinéenne tentera de faire la lumière sur les douloureux événements qui ont eu lieu le 28 sept 2009 au stade du même nom. Une manifestation anti candidature du chef de la junte à l’époque avait été réprimée dans le sang. Selon les organisations de défense des droits humains, plus de 150 personnes avaient été tuées, de nombreuses femmes violées ce jour. Plusieurs blessés sont handicapés à vie.
A date, 12 personnes sont inculpées dans ce dossier. A la barre, les accusés ont commencé à défiler dès ce mercredi. Des anciens membres du Conseil national pour la démocratie et le développement, des membres forces de défense et de sécurité mais aussi d’anciens hauts responsables du pays au moment des faits Soupçonnés d’avoir joué un rôle dans ces massacres viendront se défendre devant le tribunal de Dixinn délocalisé dans l’enceinte de la cour d’appel de Conakry où un bâtiment a été construit pour abriter ledit procès.
Parmi les accusés, il y a ceux qui sont connus du grand public comme Dadis Camara, président du CNDD qui dirigeait la transition à l’époque des faits, Toumba Diakité son aide de camp, colonel Moussa Tiegbro Camara, chargé de la lutte contre le trafic de drogue. Il fut l’un des piliers du CNDD…
Toumba Diakité a été mis aux arrêts au Sénégal le 15 décembre 2016 où il s’était caché. Il a été extradé en Guinée en mars 2017. Depuis, il est incarcéré à la maison centrale où il a retrouvé Michel Guilavogui, un autre accusé.
Moussa Dadis Camara, Moussa Thiégboro Camara, Claude PIVI, Abdoulaye Chéri Diaby et compagnie ont quant à eux été placés sous mandat de dépôt ce 27 septembre, à la veille donc de l’ouverture du procès.
12 personnes étaient attendues à la barre ce mercredi 28 septembre 2022 pour répondre des faits de meurtres, assassinats, viols, non-assistance à personne en danger entre autres. Onze ont effectivement répondu présents au cours de la première audience.
Mamadou Bhoye Bah