L’émissaire du FNDC échange avec M. RICHARD YOUNG Chef de division Afrique de l’Ouest du service d’action des affaires extérieures de l’UE.
Ce lundi 10 octobre 2022, SEKOU KOUNDOUNO responsable de la planification et des stratégies a rencontré au siège de l’Union européenne à Bruxelles (Belgique ) le chef de division Afrique de l’Ouest aux services des affaires extérieures (SEAE) de l’Union européenne M.RICHARD YOUNG accompagné de M. CRISTOBAL DELGADO MATAS responsable des affaires politiques pour l’Afrique de l’ouest.
Au cours de la rencontre, l’émissaire de la Coordination Nationale du FNDC, Sékou Koundouno, a partagé l’analyse du mouvement sur la situation socio-politique et des droits de l’homme qui prévaut actuellement en Guinée.
Elle se caractérise entre autres par :
- Le kidnapping et l’incarcération du coordinateur national du FNDC, du responsable des opérations, des leaders d’opinion et des anonymes injustement emprisonnés à Conakry et à l’intérieur du pays.
- La restriction drastique de l’espace civique et politique se traduisant entre autres par le harcèlement des journalistes, l’interdiction et la répression sanglante des manifestations pacifiques.
- La reprise de la coopération militaire entre certains États de l’UE et la junte militaire en Guinée.
- De l’absence de volonté politique du CNRD pour un dialogue sincère avec les forces vives de la nation autour de la transition et du retour rapide à l’ordre constitutionnel.
- La situation des membres de la coordination nationale du FNDC vivant en clandestinité et en exil.
- L’omerta sur la liste des membres du CNRD.
Il a également réitèré la ferme volonté du FNDC dans la poursuite de la lutte pacifique et démocratique jusqu’au retour à la normalité constitutionnelle.
Les interlocuteurs de l’émissaire du FNDC n’ont pas manqué d’exprimer les profondes préoccupations de l’UE face à la recrudescence en Guinée des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales telles que la liberté d’association, de manifestation, d’expression et d’opinion.
L’UE n’apportera son assistance technique et financière au processus électoral si il est consensuel et résulte d’un dialogue et si la volonté d’organiser des élections libres, transparentes et inclusives existe réellement.
Sur le plan de la coopération économique, comme l’aide budgétaire, restent suspendues, jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel, les projets et programmes en cours d’exécution avant le coup d’Etat continuent d’être financés par le Fond Européen de Développement.
En ce qui concerne la conduite de la Transition, l’UE soutient, selon nos interlocuteurs, toute décision prise par la CEDEAO et l’appliquera dans son espace.
Dans une ambiance conviviale, les deux parties se sont accordées de maintenir le contact jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel en Guinée.
La Cellule de communication
Conakry le 10 octobre 2022